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Roman Epistolaire En Collaboration
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16 juillet 2008

Mail 1 - De Lou à Olivia

Jeudi 10 juillet 2008, 19 heures ; New York

Salut ma Poule !

Tu ne devineras pas où je suis ?! Dans mon appartement, sauf que y a 0 meuble parce que le crétin qui s'occupe des déménagements a eu un accident, enfin bref, en gros, je les ai pas. Heureusement la wifi m'attendait sagement, du coup, mon ordinateur est heureux. Et moi aussi, ainsi je peux te communiquer de mes nouvelles de l’autre côté de l'Atlantique.

En tout cas, je te dis pas, aujourd’hui, je me suis transbahutée, à pattes, dans tout New York, je conclus donc : New York c’est bien, mais alors que dans les films. Eh oui, t'avais raison de me dire de prendre une carte, sauf que je l'ai pas fait. Alors je te dis pas pour trouver le loft, tout ce que j'ai trouvé c'était : un Fast Food. J'ai dû prendre six kilos. Au moins. Mais qu'est ce que j'ai bien mangé. En même temps je les ai perdu avec ma valise de six cents tonnes de linges, j'ai cru que j'allais me suicider. Enfin bref. Je m'attendais à tout sauf à ça.

J'ai essayé le taxi du coup, j'ai voulu jouer les américaines qui s'y connaissent en sortant directement le montant que le monsieur (qui avait la tête du père noël au passage) me demandait. Sauf que, je me suis rendue compte que je ne comprenais rien aux dollars, j'ai eu l'air très bête. Finalement, je suis arrivée à destination vois-tu. Je suis fin prête à débuter une nouvelle vie. Enfin !

Niveau voisin ça frôle la catastrophe. J'ai cherché un plombier mannequin dans tout l'immeuble mais y a pas. Au dessus de chez moi, y a une grand mère ivrogne complètement sourde qui braille à tout casser après son pauvre mari défunt (elle braille après un tableau). A gauche de chez moi, y a une famille de 7 enfants qui hurlent depuis que je suis arrivée. Et il y a un jeune homme un peu plus bas, qui a l'air sympathique, plutôt mignon, mais qui semble gay. Il s'appelle Antoine et il est français aussi, il a 31 ans et est à la recherche de son âme sœur. D'ailleurs il faudrait que je me grouille, il faut que j'appelle la pizzeria et que je baragouine un truc en américain d'amateuse, parce que je l'ai invité à dîner. Peut être va t'il s'hétérosexualiser pour moi ? Crève Lou.

Et toi ? Comment tu vas ? Paris se porte bien ? Tu as fini d'organiser ton petit voyage au Mali ? Tu a des nouvelles de mon père ? Je n'en ai pas, il m'en veut beaucoup de l'avoir laissé, heureusement Mathilde est semi-là pour le consoler.

Je t'aime ma Poule, tu me manques déjà. Mais pas Paris !
Ta Cocote.
Je t'embrasse. (Salutations à ton chatounet)

PS : Bois pas trop. Moi j'ai déjà démarré la bouteille de rhum cul sec. Mmmh.

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